AÏKIDO

L’objectif de l’Aikido n’est pas de détruire l’adversaire, mais de désamorcer la violence en rendant l’attaque inutile. L’AÏKIDO est pour le monde entier. Il n’est pas là pour des buts égoïstes ou destructeurs. Entraînez-vous sans arrêt pour le bien de tous.

– MORIHEI UESHIBA

PRINCIPES DE TRAVAIL EN AIKIDO

TRAVAIL

  • Une technique peut se terminer soit par une immobilisation (OSAE WAZA), soit par une projection (NAGE WAZA) 
  • La plupart des techniques sont réalisées sous leur forme OMOTE et URA
  • La pratique peut s’effectuer debout ou à genoux,
    contre un ou plusieurs attaquants, 
    à mains nues ou avec des armes (KENJO ou TANTO)

FORME D'ATTAQUE

  • Les attaques comprennent des saisies : de face ou par derrière, de face ou par derrière, du poignet, du col, de l’épaule ou des étranglements.
  • Les attaques comprennent aussi des frappes coupes, coups de poings ou coups de pieds,
    sur l’axe ou latéral…

L'HISTOIRE DE L'AIKIDO

morihei ueshiba

SES DÉBUTS...

Morihei UESHIBA est né le 14 Décembre 1883 à Tanabé, petite ville au bord de l’Océan Pacifique au Japon. En 1902, il lance un petit commerce à Tokyo et y découvre le JU-JUTSU . De retour à Tanabé suite à une maladie, il épouse Hatsu HITOGAWA. Il s’engage par la suite dans l’armée. Ces années d’armée font de UESHIBA un homme de fer (81kg pour 1,57m). Durant son repos, il se rend au Dojo de Masakatsu NAKAI pour y apprendre le JU-JUTSU.

La vie de maître UESHIBA fut jalonnée de rencontres avec des personnalités qui influencèrent profondément l’élaboration de la discipline que maître UESHIBA appellera AÏKIDO.

L'UNIVERSALISME

  • En 1909, Morihei rencontre Kumakusu MINAKATA, homme lettré et fervent défenseur de l’environnement. De cette rencontre Morihei développe son sens de l’amour universel. MINAKATA apprend à Morihei l’importance de considérer le monde comme un tout, le danger d’un développement inconsidéré et d’un pillage systématique des ressources naturelles.
  • Il encourage aussi Morihei à forger son destin. Ainsi en 1912, lorsque les autorités appellent des volontaires pour s’installer sur l’île de Hokkaïdo, Morihei arrive à convaincre 84 personnes pour s’établir à Shirataki pour y fonder une colonie qui fut une réussite.

LA MARTIALITÉ

  • En 1915, Morihei rencontre Sokaku TAKEDA qui enseigne à Engaru, le plus grand village de Hokkaïdo. Il fut certainement un des plus grand maîtres d’arts martiaux de son temps. TAKEDA avait acquis sa redoutable habileté en livrant combat sur combat dans tout le Japon.
  • Conquis par son enseignement le « DAITO RYU AIKIJUTSU », Morihei s’entraîne aussi souvent que possible avec maître TAKEDA. En 1919, recevant un télégramme l’informant que son père était mourant, Morihei quitte la colonie en laissant sa maison à maître TAKEDA et partage son terrain et ses biens.

LE SPIRITUEL

Sur le retour vers Tanabé pour revoir son père, il passe par la ville de Ayabé et y découvre le religion « OMOTO KYO ». Il fait la connaissance de son chef spirituel Onisaburo DEGUCHI. C’était un personnage énigmatique, brillant et excellent artiste.

Morihei discute avec Onisaburo et participe aux sessions de méditation « CHINKON KISHIN ». Avec l’accord de DEGUCHI, un Dojo est construit et Morihei commence à y enseigner le Budo aux membres de l’Omoto Kyo. En 1924, DEGUCHI, Morihei et quelques autres quittent le Japon pour la Mongolie afin d’y établir le « Royaume de la paix ». Ils sont arrêtés par l’armée chinoise et manquent d’être fusillés pour espionnage. Ils sont finalement libérés et rentrent au Japon.

onisaburo deguchi aikido

LE DÉVELOPPEMENT DE L'AIKIDO

  • En 1925, l’amiral Isamu TAKESHITA fait connaître Morihei à quelques dignitaires en organisant une démonstration. En 1927, Morihei s’installe à Tokyo où il enseigne dans différents Dojos. Ses élèves sont des officiers de haut rang, des aristocrates et des hommes d’affaires.

  • Ayant entendu parler de Morihei UESHIBA, Jigoro KANO sollicite une démonstration et est ébloui. Certains adeptes du JUDO s’entraînent au JU-JUSTU de Morihei UESHIBA, l' »AÏKIBUDO ».
    En 1931, un Dojo permanent est construit à Tokyo, le « KOBUKAN ». Morihei commence à y accueillir des Uchi-Dechi en opérant une sélection rigoureuse. En 1942, Morihei se retire à Iwama. C’est à cette époque qu’il commence à élaborer les bases de la discipline qu’il baptise « AÏKIDO ».

  • Du fait de la guerre, les entraînements ne reprennent que vers 1950 à l’AÏKIKAÏ. Durant la première partie de cette décennie, l’AÏKIDO est introduit en France et à Hawaï. Son fils Kishomaru met en place des démonstrations afin de faire découvrir l’AÏKIDO. Morihei UESHIBA s’est entraîné jusqu’à sa mort, le 24 avril 1969, à 86 ans.

QUELLE TENUE FAUT-IL PORTER POUR PRATIQUER L'AÏKIDO ?

LE KEIKOGI

Pour s’adonner à la pratique de l’Aïkido au sein d’un dojo, il est essentiel de revêtir la tenue appropriée, souvent appelée à tort un kimono. Cette tenue, nommée Keikogi (qui tire son nom de « keiko » signifiant entraînement et « gi » signifiant vêtement), se compose d’une veste et d’un pantalon en toile de coton blanc, le tout maintenu par une ceinture appelée Obi en japonais. En général, les manches du Keikogi sont plus courtes pour faciliter la saisie des poignets.

LES ZORI

L’Aïkido se pratique pieds nus sur le tatami. Ainsi, pour se déplacer sur cette surface, les pratiquants utilisent couramment des zoris, des sandales en paille de riz munies de lanières en velours. Traditionnellement, en montant sur le tatami, les pratiquants placent leurs zoris perpendiculairement au tatami, pointes dirigées vers l’extérieur.

LE HAKAMA

Pour débuter l’Aïkido, il n’est pas nécessaire de porter un hakama. Ce vêtement s’obtient généralement lorsque le sensei (professeur) estime que l’élève a atteint un niveau technique satisfaisant.

En règle générale, les femmes obtiennent le hakama à partir du 2ème Kyu, tandis que les hommes doivent attendre le 1er Kyu. Le hakama est un pantalon large doté de sept plis (cinq devant et deux derrière) et d’un dosseret rigide appelé « koshi ita ».

Il est toujours de couleur unie, le plus souvent noir, parfois bleu indigo, et il complète la tenue d’Aïkido. Toutefois, dans de rares cas, on peut le trouver en blanc, porté par O Senseï, le fondateur de l’Aïkido.

Pour choisir un hakama de qualité pour la pratique de l’Aïkido, il est important de solliciter l’avis des gradés du dojo afin d’éviter toute confusion lors de cet achat substantiel.